Répartition géographique
Le Harle bièvre s’est d’abord implanté comme nicheur sur les rives hautes-savoyardes du lac Léman. Au cours des dernières décennies, il s’est installé dans l’Ain, la Savoie, le Jura, le Doubs, les Ardennes. Sur le haut-Rhône, la limite sud se situe à la confluence avec le cours de l’Ain.
En hiver, la répartition est beaucoup plus vaste. L’essentiel des hivernants se concentrent à l’est de la France, surtout sur le lac Léman, les étangs de Moselle, le lac du Der, les cours du Doubs et du Rhin, les plans d’eau d’Alsace, de Lorraine et de Champagne-Ardenne.
Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
Population française : 85 – 85 couples ; année : 2009 ; tendance : +2
Le statut de conservation du Harle bièvre est considéré comme favorable en Europe mais comme vulnérable en France.
Le Harle bièvre est un nicheur récent dans notre pays. La première preuve de reproduction a été obtenue en 1905 sur les rives françaises du Léman. Jusqu’en 1930, les effectifs lémaniques sont restés faibles (une dizaine de couples) puis se sont considérablement accrus, passant de 60 couples en 1966 à 700 couples en 1984. Par la suite, cette population a décru pour ne plus compter que 475-500 couples en 1986 et encore moins de nos jours.
Par ailleurs, l’espèce s’est installée en Haute-Savoie, dans l’Ain, le Jura, la Savoie, le Doubs et les Ardennes.
Les populations d’hivernants se sont également considérablement étoffées : De 80 individus en moyenne entre 1967 et 1976, les effectifs moyens sont passés à 1 249 pour la période 1987-1996 et 1 852 entre 1997 et 2006. L’augmentation des effectifs tant nicheurs qu’hivernants est vraisemblablement due à l’augmentation des ressources alimentaires, via le développement des populations de Cyprinidés dans les plans d’eau eutrophes, et la protection juridique dont l’espèce bénéficie.
Source : Cahiers d’Habitats Oiseaux.