On distingue deux sous-espèces en France : Alectoris rufa rufa occupe les deux tiers sud du pays, aire limitée au nord par l’isotherme de 8°C de mars et par la courbe d’isodurée moyenne d’insolation annuelle de 1800 heures, à l’est par l’isotherme de janvier de 2°C et Alectoris rufa corsa occupe la Corse.

Les deux enquêtes nationales 1970-1977 et 1977-1981 ont confirmé une stabilité de l’aire de répartition au cours de cette période. Entre 1985-1989, l’atlas national a montré une remontée vers le nord (Eure-et-Loir, Yonne, Seine-et-Marne et Aube). En 1998 une enquête nationale par commune a révélé une stabilité de l’aire de répartition par rapport à une enquête similaire réalisée en 1979. Les lâchers importants d’oiseaux issus d’élevage contribuent certainement à modifier les limites de son aire naturelle de répartition. Plutôt considérée comme une espèce de plaine, on la trouve néanmoins jusqu’à 1200 m dans les Pyrénées.

 

Population française : 200 000 – 300 000 couples ; année : 2008 ; tendance : -1

 

En Europe, la Perdrix rouge a un statut défavorable avec un déclin prononcé entre 1970 et 1990. Ce déclin, s’est poursuivi entre 1990 et 2000. Son statut est passé de vulnérable à celui de déclin modéré. Globalement son aire de distribution a régressé en Europe au cours du siècle dernier.

En France, son statut de conservation est considéré en déclin. L’enquête de 1998 n’a pas révélé de chute significative des effectifs par rapport à l’enquête de 1979. Depuis, plusieurs plans d’action appliqués sur de vastes superficies par des regroupements d’associations de chasse ont contribué à développer localement les populations, d’où les disparités nationales. Le programme STOC a mis en évidence un déclin significatif à long terme dans les zones d’agriculture intensive. Les suivis des prélèvements cynégétiques de 1983-1984 et de 1998-1999 ont permis d’estimer à environ 1.8 millions d’oiseaux en 1998/1999 sans que l’on puisse faire la part des oiseaux issus de lâchers.

 

Source : Cahiers d’Habitats Oiseaux.