En France, le Goéland cendré est un nicheur situé en limite méridionale de son aire de répartition. Il niche principalement dans le Nord-Pas-de-Calais (Loos, Merlimont) où les effectifs hivernants sont aussi majoritaires, en Normandie (marais du Hode) ainsi qu’en Haute-Savoie (Delta de la Dranse). Ailleurs les implantations de couples nicheurs sont ponctuelles et la limite sud a été atteinte en Auvergne. Les régions qui accueillent les principaux effectifs hivernants sont la Basse-Normandie, la Picardie, le Nord- Pas-de-Calais, la Bretagne et occasionnellement l’Alsace. L’essentiel des hivernants est situé au nord d’une ligne allant de la frontière belge à la baie du Mont-Saint-Michel.

 

Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs

Population française : 48 – 50 couples ; année : 2010

(Population française : 45 – 46 couples ; année : 2009 ; tendance : +1)

 

Le Goéland cendré est considérée comme en léger déclin avec un statut défavorable en Europe.

La population française semble stabilisée autour d’un effectif de quelques dizaines de couples depuis les années 1990. Cette apparente stabilité masque une dynamique inverse entre couples littoraux et continentaux. Autrefois largement majoritaires, les effectifs littoraux se sont effondrés. De manière simultanée, on note, sans qu’il y ait de relation de cause à effet, une augmentation nette des effectifs continentaux, particulièrement visible dans le Nord. Ce phénomène tient davantage à l’instabilité des petites colonies, avec des processus d’extinction-recolonisation, rapides et aléatoires, plutôt qu’à un éventuel phénomène de transfert des couples nicheurs du littoral vers l’intérieur des terres. Le rôle de l’immigration dans l’évolution spatio-temporelle des effectifs est sans doute prépondérant.

En hiver, les effectifs français dépassent les 70 000 individus, dont plus de 50% dans le Pas-de-Calais.

 

Source : Cahiers d’Habitats Oiseaux et Espèces Rares et Menacées en France.