Répartition géographique
La Cigogne blanche a longtemps niché quasi exclusivement dans l’Est de la France, notamment en Alsace et en Moselle. Depuis 1978, des colonies sont apparues et se sont développées principalement sur la façade atlantique, de la Normandie à la Gironde. En 2008, elle se reproduisait dans 35 départements situés dans le Nord, la Normandie, les Pays-de-la-Loire, le Poitou-Charentes, l’Aquitaine, l’Alsace, la Lorraine, le Rhône-Alpes, le Languedoc-Roussillon et la Provence. En 2008, l’augmentation des effectifs entamée depuis plusieurs années se poursuit, mais avec un certain ralentissement. Globalement, l’aire de répartition semble en expansion avec quelques couples pionniers qui ont tentés de s’installer sur de nouveaux sites. Les départements du Centre-Ouest abritent la moitié de la population.
Les hivernants se distribuent surtout en Gironde, dans l’Hérault et dans l’Ain.
Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
Population française : 1527 couples ; année : 2010
(Population française : 1618 – 1618 couples ; année : 2009 ; tendance : +2)
Durant les années 1990, la Cigogne blanche était considérée comme vulnérable en Europe. Son statut s’est amélioré sensiblement depuis, l’espèce n’étant plus considérée comme menacée. En France, l'espèce classée nicheur rare affiche un effectif et une distribution en augmentation de plus de 50% depuis les années 1970.
MAYAUD indiquait l’espèce nicheuse surtout en Alsace, en Moselle, plus rarement dans les Vosges et la Somme. La population alsacienne a subi un déclin rapide à partir de 1961 atteignant le minimum en 197. A cette période, la France ne comptait plus qu’un total de 12 couples nicheurs. Depuis le début des années 1980, les marais de la Basse-Normandie et de la façade atlantique (de la Loire-Atlantique aux Pyrénées-Atlantiques) sont devenus des zones de nidification importantes pour l’espèce. La colonisation de ces régions illustre particulièrement bien la nouvelle dynamique de la Cigogne blanche en France. Ce changement de situation met en évidence un accroissement spectaculaire et continu des effectifs nicheurs, notamment au cours de la dernière décennie du XXe siècle. Cette augmentation significative des effectifs nicheurs se caractérise par l’évolution simultanée de la « population originelle alsacienne » et d’une population « colonisatrice » située pour l’essentiel sur la façade atlantique et affichant une dynamique remarquable en raison d'un succès reproducteur conséquent.
On assiste à la mise en place d’une véritable tradition d’hivernage des Cigognes blanches en France. Les trois sites principaux d’hivernage en 2004 étaient les Etangs montpelliérains, le Bassin d’Arcachon et la Dombes.
Source : Cahiers d’Habitats Oiseaux et Espèces Rares et Menacées en France.