Nicheur rare, la reproduction de la Sarcelle d'hiver concerne essentiellement la Sologne et le littoral de la mer du Nord et de la Picardie, le Perche, la Lorraine, la Bretagne. Elle est très peu abondante et seulement occasionnelle ailleurs, au nord d'une ligne Bayonne - Genève, et jusqu'à 1100 m d'altitude dans le Cantal.

En période hivernale, les Sarcelles d'hiver sont surtout réparties sur les zones humides des départements littoraux atlantiques et méditerranéens.

 

Population française : 200 – 350 couples ; année : 2007 ; tendance : -2

 

Le statut de conservation de l’espèce est provisoirement considéré comme favorable en Europe.

Elle est considérée en France comme rare en période de reproduction et à surveiller en période hivernale.  En hiver, les effectifs dénombrés à la mi-janvier par le réseau Wetlands International-France varient sensiblement autour d'une moyenne légèrement supérieure à 100 000 oiseaux depuis 1997. Les dénombrements effectués par le ROEZH (Réseau Oiseaux d’Eau & Zones Humides) aboutissent à des estimations voisines, de l’ordre de 80 000-100 000 individus en décembre ou janvier, sur la période 1990-2000. Les tendances sont estimées à la hausse à l’échelle nationale depuis 1988, faisant suite à un fort déclin durant les hivers froids de 1985 et 1987, avec cependant des variations selon les régions biogéographiques. En Camargue, premier quartier d'hiver français sur la Méditerranée, la chute des effectifs serait régulière entre 1964-1965 et 2000-2001, avec un taux annuel de -2% soit une réduction proche de la moitié des effectifs depuis 1964.

 

Source : Cahiers d’Habitats Oiseaux.