Ce week-end c’est le comptage des oiseaux des jardins. Une heure dans son jardin, un jardin public pour contribuer à l’amélioration des connaissances sur les oiseaux. Le comptage du mois de mai a du mal à mobiliser les observateurs par rapport à celui de janvier. Vous verrez dans le bilan national des 10 ans que pour autant ce comptage contribue aussi de façon intéressante.

Si vous avez trouvé intéressante la lecture du bilan à 10 ans, contribuez aussi ce week-end !

Document à télécharger :  Bilan_ODJWebV2reIduit-6850.pdf

Les statuts de rareté régionaux sont définis par des seuils numériques selon une échelle logarithmique: sont classées «rares» les espèces dont les effectifs n’atteignent pas en moyenne 200   individus par an, «très rares» celles qui n’atteignent pas 20 individus par an en moyenne.

    Ces seuils sont arbitraires et il existe des biais d’observation, les données de ces espèces étant pour la plupart opportunistes. Toutefois, une réévaluation régulière des statuts de rareté peut s’avérer utile.

    Ainsi, 4 espèces classées jusqu’à présent «très rares» viennent d’être réévaluées «rares»dans

    notre région :

•     La Spatule blanche voit sa population française croître de façon importante depuis plusieurs décennies (plus de 1300 couples nicheurs de nos jours). Il est donc naturel que les observations se multiplient dans notre région. Plus de 50 oiseaux ont ainsi été notés en 2020 et 2022, ce qui dépasse de beaucoup le seuil des «très rares».

•     Le Héron pourpré montre aussi une dynamique positive et est plus fréquemment observé en migration. La moyenne des 4 dernières années dépasse 30 oiseaux par an et une reproduction a même eu lieu en 2021 à Saint-Quentin-en-Yvelines.

•     La Rousserolle turdoïde, espèce commune dans l’est du pays, est devenue un nicheur annuel bien implanté en Seine-et-Marne, en continuité avec les populations de Champagne. Sa population régionale dépasse 30 chanteurs depuis plusieurs années.

•     La Cisticole des joncs, passereau insectivore sédentaire, profite de la succession d’hivers doux pour étendre son domaine en France vers l’intérieur des terres. Au moins 38 oiseaux ont été dénombrés l’an dernier en Île-de-France et plusieurs nidifications ont pu être prouvées.

    Les noms de ces 4 espèces ne s’afficheront donc plus en rouge, mais en orange sur le site!

Bouscarle de Cetti, T. Chaurand (merci) 

Nous lançons cette année, la réactualisation des connaissances sur les colonies de Moineaux friquets. Nous avons constaté une perte de plus de 50 % des communes avec des données en période de nidification entre 2011 et 2022.

Les premiers retours sont plutôt encourageants dans le 77 où de nouveaux sites sont découverts, c’est plus inquiétant dans le 78 et le 95 (voir la carte actualisée dans la liste des cartes dynamiques)

Carte : données Moineaux friquets, Faune IDF, entre 01 janvier et 12 mai 2023

Une liste de communes à prospecter en priorité a été définie mais il est possible de prospecter d’autres secteurs.  Une attention particulière doit être portée aux fermes isolées, centres équestres, méthaniseurs voir les zones d’activités.

Vous trouverez la présentation de la visio du 13 avril et du protocole avec la fiche colonie.

N’hésitez pas à prendre contact avec Lucille ou Eric si vous êtes intéressé pour suivre une colonie.

Document à télécharger :  enquetefriquets_(2)_(1)-9749.pdf

Sur les 123 observateurs qui ont saisie des données 15 observateurs ont fait des EPOC. Au total 62 listes ont été saisies.

Les EPOC sont conçus pour suivre l’évolution des populations d’oiseaux les plus communes. L’idée est d’avoir une estimation de l’évolution des populations à l’échelle nationale sur toute l’année. Ces données sont complémentaires des données STOC et SHOC.

Parmi les 160 espèces notées 87 l’ont été dans un EPOC. En moyenne les observateurs notent plus de 14 espèces en 5 min.

Trois observateurs recevront une petite surprise de la part de la LPO.

Un EPOC c’est 5 min où on veut quand on veut !

Ces deux espèces d’origine méridionale, jusqu’à présent classées régionalement rares, connaissent une forte expansion qui justifie la réévaluation de leurs statuts.

La Bouscarle de Cetti est un passereau insectivore dépourvu d’instinct migratoire, qui redoute les hivers rigoureux. Le dernier gel prolongé dans notre région remontant à 2013, l’espèce a conquis depuis de nombreux sites à partir de son bastion Essonne/sud Yvelines et la population francilienne dépasse 200 individus depuis au moins 3 ans. Ce seuil marquant la limite statistique du statut « rare », il est logique de la classer désormais « peu commune ».

Le Héron garde-bœufs est une espèce pantropicale arrivée en France par la péninsule ibérique. Il est en progression spectaculaire au niveau mondial depuis plusieurs décennies. C’est désormais un nicheur annuel en Île-de-France avec 3 colonies qui croissent et essaiment d’année en année. Le nombre de couples était d’une soixantaine en 2021 et s’est encore accru depuis. En ajoutant les jeunes et les migrateurs de passage, le seuil de 200 oiseaux par an est aussi largement dépassé.

Les cartes dynamiques 2023 des deux espèces permettent de visualiser leur expansion en temps réel.

D’autres mises à jour de statuts d’espèces sont susceptibles d’intervenir, vous en serez bien entendu informés !

Le 08 mai c’est la date limite du premier passage pour le programme STOC. Il ne reste plus qu’un week-end !

Au 04 mai dans Faune IDF, il y a 34 personnes qui ont fait au moins un passage.

On peut espérer qu’il y a encore quelques données qui trainent dans les carnets car 34 carrés c’est peu. L’objectif est d’avoir 50 carrés pour avoir suffisamment de données pour faire une analyse régionale. Rappelons que ces données servent à déterminer les tendances des espèces les plus communes à l’échelle nationale et régionale. Ces tendances sont ensuite reprises pour déterminer le statu des espèces. Au niveau régional, il nous faut entre 40 et 50 carrés validés pour que les estimations soient suffisamment robustes.

Si vous avez un carré, il est encore temps d’aller faire votre premier passage.

Si vous voulez un carré, il faut demander à eric.grosso@lpo.fr l’ouverture d’un droit d’accès puis faire votre tirage au sort directement dans Faune France (le module propose deux carrés à partir du lieu-dit que vous avez choisi).

La protection des oiseaux demande une implication de tous !

Inscription aux Rencontres ornithologiques de printemps (ROP)

Samedi 13 mai à POIGNY (Seine et Marne), Salle Polyvalente Pierre Guyot

Les Rencontres Ornithologiques de Printemps ou ROP sont le grand rendez-vous annuel convivial de la délégation LPO IDF.

Elles ont pour ambition de réunir le maximum d’adhérents pour rechercher les oiseaux présents dans un secteur de l’Ile-de-France. Cette année, cette prospection ornithologique se déroulera sur la Plaine de Brie (77). Dans ce secteur, les mailles atlas sont peu prospectées (Atlas Oiseaux de France). L’Atlas des Oiseaux de France est dans sa dernière année de terrain, c’est maintenant qu’il faut se mobiliser (le prochain c’est dans 10 ans !).

Que vous soyez débutants, confirmés ou experts, venez nombreux pour contribuer à l’Atlas des oiseaux de France.

Pour les débutants, une sacrée expérience…

Pour les plus confirmés, un moment d’échange, de partage et de retrouvailles.

Cette année, la convivialité débutera dès le trajet, le covoiturage sera de mise, les trains ne circulant pas exceptionnellement sur la ligne desservant Provins ce week-end-là

Inscription et organisation

Afin d’optimiser la bonne organisation de la journée, merci de penser à vous inscrire en cliquant ici avant le 10 mai 2023. N’oubliez pas de préciser si vous restez au repas du soir et, si c’est le cas, ce que vous apporterez pour l’auberge espagnole : entrée, plat, fromage, dessert, boisson… A votre choix.

Pour faciliter l’organisation du co-voiturage, nous avons mis en place une plateforme d’échange entre conducteurs et passagers, vous pouvez y accéder en cliquant ici.

N’hésitez pas à contacter Dalila pour toute information : dalila.hachemi@lpo.fr